Un jour à Saigon

Un jour à Saigon 
Ville bruyante, insatiable, mouvante.
Pourtant, dans le noir et blanc, elle ralentit.
Le tumulte devient souffle. Le regard prend son temps. Le noir et blanc ne simplifie pas.
Il rend à la ville son silence oublié. Ce jour-là, Saigon s’est laissée écouter. 

Puis le bruit revient.
Les moteurs, les klaxons, les voix. La ville déborde à nouveau. Mais quelque chose reste suspendu,
comme une note tenue après le tumulte. Le noir et blanc n’a pas capturé Saigon.
Il en a seulement effleuré le silence 
un instant, juste avant l’oubli.
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